Avec KATABA, cap sur un avenir de l’immobilier plus désirable

Luc Monvoisin a déjà vécu plusieurs vies. Après des études dans le design industriel, il prend un virage à 180° pour devenir chef mécanicien dans la marine marchande. Un métier qui l’amène à constater les dégâts environnementaux au gré de ses expéditions en mer. Ainsi, KATABA est née avec une ambition : trouver des solutions pour réduire, autant que possible, les impacts de notre consommation de produits manufacturés.  

En 2017, l’activité de KATABA a démarré en adoptant une approche de production locale. Puis, en 2018, l’entreprise a adopté l’éco-conception avec l’aide de l’Ademe « Cela nous a permis de nous rendre compte que le transport des produits représente seulement 15 % des émissions de gaz à effet de serre, poursuit-il. En revanche, 80 % de l’impact carbone est lié au choix des matières premières. ». En 2020 l’entreprise ajoute le réemploi des matériaux à sa pratique. « Avec l’utilisation de cette matière première "secondaire" dans nos projets, l’empreinte carbone est divisée par 8 ! » s’enthousiasme Luc Monvoisin.

C’est alors que Gecina est entrée en contact avec KATABA, par l’entremise de la maison des Canaux de la Ville de Paris. « Connue pour être pionnière dans le réemploi, Gecina nous a sollicité pour utiliser la tôle des ventilo-convecteurs, récupérée lors de la déconstruction de l’immeuble du projet Mondo à Paris. Nous avons proposé à Gecina de la transformer en luminaires haut de gamme, dont 540 exemplaires ont équipé la Tour Horizons à Boulogne-Billancourt. C’est une réelle satisfaction de valoriser de la matière à l’état de déchets pour la transformer en objets à valeur ajoutée. » KATABA a accompagné Gecina de A à Z, du brief client à la réalisation de prototypes, avec l’agilité qui la caractérise, pour valoriser les matériaux avec un minimum de moyens et naviguer au milieu des contraintes réglementaires et techniques. Cette initiative de réemploi a été un vrai succès, permettant d’économiser l’équivalent de 86 tonnes de CO2.  

Gecina est d’ailleurs particulièrement engagée pour « réduire drastiquement ses émissions de CO2 en exploitation d’ici à 2023 ». Elle favorise autant que possible le réemploi des matériaux dans ses programmes immobiliers. Déjà, elle a obtenu de bons résultats, avec 70 % d’émission de gaz à effet de serre évités depuis 2008, dont 45 % sur les projets de développement au cours des 6 dernières années. Rien qu’en 2023, 1 800 tonnes de matériaux ont été réemployées dans ses programmes et 100 % des déchets d’exploitation sont recyclés ou valorisés. « Cet engagement fort stimule notre envie de partager des projets avec Gecina, conclut Luc Monvoisin. Au fil des mois, nous avons déjà multiplié les collaborations, par exemple sur un îlot acoustique conçu à partir d’anciennes dalles de faux plafond pour le 35 Capucines, et d’autres projets pour le siège de Gecina, le 3 Opéra, le 96-104 Charles de Gaulle… Pour la suite, on étudie des sujets autour de la pierre de parement, du réemploi de miroirs… L’aventure ne fait que commencer. »